La Sémondière et L’Art
La Sémondière et les peintres :
Jean de Jullienne et Antoine Watteau
Parmi les personnages ayant le plus marqué les 400 ans de La Sémondière, figure Marie-Louise de Brécey(1697-1778) qui connut un destin exceptionnel en se mariant à Paris le 18 juillet 1720 avec Jean Julienne(1686-1766).
Issu d’une famille de riches drapiers, il succéda à son oncle comme Directeur des Manufactures royales des draps fins et des écarlates des Gobelins, et à ce titre possesseur d’une très grande fortune qu’il mettait au service des peintres dont tout particulièrement Antoine Watteau.
Il en fut l’ami et le protecteur, et à ce titre hérita à la mort du célèbre peintre d’un grand nombre de toile parmi les plus célèbres, comme par exemple « l’enseigne de Gersaint ».
Il réunit quelques 580 dessins d’Antoine Watteau, qu’il décida de faire graver par Boucher et Audran et les réunit en 4 volumes pour les publier en 1735.
Cet ouvrage qui fait référence pour authentifier l’œuvre de ce peintre, est connu sous le nom de recueil de Julienne.
Un exemplaire de ce recueil peut être vu et consulté à La Sémondière.
Homme d’affaires très avisé, il fut anobli par le Roi et reçu la croix de Chevalier de l’Ordre de Saint-Michel. Membre de l’Académie royale des Beaux-Arts, il acheta durant sa longue existence, avec un goût très sûr, comme en témoigne le catalogue de la vente aux enchères réalisé après sa mort, les plus belles toiles et objets qui meublaient son hôtel particulier de la rue des Gobelins.
C’est dans ce quartier du XIIème arrondissement que la ville de Paris honore sa mémoire en donnant son nom à une rue.
Il fut sans nul doute le plus grand collectionneur de son époque et son portrait, réalisé par François de Troy, ainsi que celui de son épouse, née Marie-Louise de Brécey, figure en bonne place au Musée de Valenciennes,ville natale d’Antoine Watteau.
L'art de la table sous Louis XIV
Une exposition permanente est visible à La Sémondière, sur le thème de l’art de la table.
Elle s’articule autour d’une reconstitution d’un dîner de gala sous Louis XIV reprenant un décor provenant du spectacle Angélique, marquise des Anges réalisé par Robert Hossein.
Sur une table de 10 mètres de long, sont présentés et commentés les plats composant un repas à cette époque. Différents documents ainsi que des reproductions de tableaux, viennent compléter cette présentation.
Les visiteurs pourront aussi découvrir la vie de Dom Pérignon, moine « inventeur » à cette époque du champagne, ou savoir que l’usage de la fourchette s’est aussi généralisé sous ce règne.
Ils découvriront avec amusement à la lecture des menus que les habitudes alimentaires ont beaucoup évoluées et que ce qui se prend aujourd’hui en entrée, constituait autrefois un dessert…
Cette exposition est un véritable plaisir des yeux, tant pour les adultes que pour les enfants.